Les ennuis d'EDF dans le sud-ouest
Neuf associations écologistes et sanitaires ont porté plainte contre EDF le 28 novembre dernier pour des rejets radioactifs en provenance de la centrale de Golfech (Tarn-et-Garonne).
Un incident à l'origine de la crise
Le 19 octobre 2016, EDF annoncait des rejets radioactifs de la centrale de Golfech pendant 120 secondes. Cette courte durée peut néanmoins avoir des conséquences significatives sur l'environnement. Pour neuf associations, emmenées par le Réseau Sortir du Nucléaire, et comptant notamment France Nature Environnement, les Amis de la Terre Midi-Pyrénées et l’Association française des malades de la thyroïde, ces 120 secondes ont des conséquences dramatiques et constituent une nouvelle preuve de l'incapacité d'EDF à gérer l'épée de Damoclès nucléaire.
L'évènement, qualifié par l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) de "sans conséquence réelle sur l'environnement et le personnel", n'a pas été très couvert par la presse nationale. Opportunément, Sud Ouest présente au bas de son article sur l'incident un bandeau "La rédaction vous conseille: Près de 250 emplois à pourvoir dans les métiers du nucléaire dans le Sud-Ouest".
C'est un des symptômes de ce que dénoncent les associations: avec ses centrales, ses agences comme la boutique EDF de Toulouse, ses emplois et son investissement, EDF a les moyens de faire passer la logique économique avant la logique écologique. Il est à craindre que les élus et les médias ne soient trop bienveillants à l'égard de ce partenaire employeur et investisseur de choix.